Dans un contexte de crise économique, de montée raciste, et d’insurrections en réplique aux violences policières, le punk a émergé lors de la seconde moitié des années 1970, en tant que contre-culture. Contrairement aux apparences, il s’agit d’une culture originale et particulièrement créative, qui favorise dès le départ la créolisation, le féminisme, le queer et les luttes égalitaires, cosmopolites. Rock against racism en est l’émanation, affichant en bien commun "Our music : rock, punk, reggae, ska, jazz". Joy Savage a compris le punk Londonien comme enfant du Mai 68 Parisien, ce qui le relie à l’héritage de Vincennes (Paris 8). Greil Marcus l’inscrit dans une "histoire secrète du 20ème siècle", qui rejaillit aujourd’hui, après une première relance qui date de l’effondrement de l’Union soviétique. Saisir les sources de ce modèle permet de donner corps à la Théorie critique, possible expression des contre-cultures contemporaines dans le champ de la recherche internationale.